DIJOUX LOUIS VITAL DEVENU FRERE BARTHELEMY-LOUIS

24/02/2025

Louis Vital Dijoux est né le 26 novembre 1863 à Saint-Louis, dans le lieu-dit du Petit-Serré, situé dans le diocèse de Saint-Denis à La Réunion (974). Il était le fils de Chérisseuil Dijoux et de Marie Alphonsine Payet, qui ont eu ensemble sept enfants. Louis Vital avait également un demi-frère issu d'un premier mariage de sa mère. Il est un cousin éloigné de la branche maternelle dans mon arbre généalogique.

Élevé par une mère profondément chrétienne, plus soucieuse de l'innocence et de l'éducation de ses enfants que des avantages matériels, il développa très tôt des habitudes pieuses et manifesta les signes d'une vocation religieuse.

Ces dispositions s'accentuèrent lors de son passage à l'école de l'Entre-Deux, puis à celle de Saint-Leu, où son frère, membre de l'Institut, était professeur. En 1877, son demi-frère Flavien Poudroux devenu Frère Laurien-Abel obtint l'autorisation de se rendre en France. Le jeune Barthélémy-Louis, alors âgé de 13 ans, insista pour le suivre et intégrer le petit noviciat de Paris le 17 octobre 1877. Quatre ans plus tard, il entra au grand noviciat le 1 janvier 1881 et reçut l'habit religieux sous le nom de Frère Barthélémy-Louis le 2 février 1881. Le 24 octobre 1883, il obtient son brevet supérieur à Paris.

Après son noviciat, il enseigna pendant sept ans à l'établissement Saint-Nicolas de Paris. Lors de l'ouverture de l'orphelinat de Fleury, il y fut envoyé et ses qualités humaines et pédagogiques lui permirent d'exercer une influence positive sur les jeunes élèves. En communauté, il était apprécié de tous pour sa serviabilité et sa disponibilité.

Son cahier de notes, après la retraite de 1886, révèle sa volonté "d'apprendre à mes élèves le métier de saint". Il y exprimait également son désir de faire de son cœur un refuge pour Jésus. Il pratiquait la mortification intérieure et extérieure, comme en témoignent ses résolutions et les instruments de pénitence retrouvés après sa mort. Sa ferveur était communicative, notamment lors de la récitation du chapelet.

En 1898, il fut chargé du cours de deuxième année à l'école commerciale de Saint-Ambroise à Paris. Sa santé déclinante incita ses supérieurs à le renvoyer dans sa région natale. Il retourna donc à l'île de la Réunion et enseigna au pensionnat de Saint-Denis. Son tempérament se raffermit et il se consacra pleinement à son apostolat.

Après avoir passé les vacances de janvier 1899, il fut terrassé par la fièvre typhoïde le 2 février 1899, jour de la rentrée. Peu de temps auparavant, il avait eu comme un pressentiment de sa mort imminente, prédisant même la date, après avoir assisté aux derniers moments du Frère Julien-Prosper. Il avait également manifesté ces pressentiments à plusieurs reprises, à la surprise de ceux qui le voyaient en pleine santé.

La maladie progressa rapidement et son état devint désespéré. Il reçut les derniers sacrements avec une grande édification. Pendant son agonie, qui semblait très douloureuse, on lui suggéra des prières. L'application d'images des vénérés frères Scubilion et Léon-de-Jésus sur son cœur mit fin à son agonie.

Frère Barthélémy-Louis, membre de la communauté du pensionnat de Saint-Denis, est décédé le 15 février 1899, à l'âge de 33 ans, après 18 ans de vie religieuse et 7 ans de profession.

Sa mort suscita une vive émotion à la Réunion, où il était très apprécié pour ses qualités de professeur et son dévouement à l'éducation chrétienne de la jeunesse.



*Tous les récits individuels sur les Frères ci-dessous sont tirés des copies d'archives aux Archives Lasalliennes. Tous ceux cités ici ont un lien avec mon arbre généalogique.