FONTAINE LOUIS AMEDEE DEVENU FRERE JEROMIEN

26/02/2025


Louis Amédée FONTAINE est né le 2 août 1836 à Saint-Joseph. Il est le fils de Cyriaque FONTAINE et d'ADELINE Marguerite. Louis a quatre frères et sœurs issus du mariage de ses parents. Cependant, il a également quatre demi-frères et sœurs issus du premier mariage de son père.

Il est un cousin éloigné de ma branche maternelle de mon arbre généalogique.

À l'âge de quatorze ans et demi, après avoir terminé ses études, il fut admis aux premières étapes de la vie religieuse dans notre noviciat de Saint-Denis, la capitale de cette colonie. Dès le début de sa vocation, il démontra une grande volonté et une énergie manifeste, signes d'un appel sincère à notre ordre.

De 1852 à 1860, son dévouement et ses succès dans plusieurs de nos écoles de la colonie confirmèrent les espoirs placés en lui. Cependant, il fut atteint d'une maladie endémique et les médecins conseillèrent un climat différent, celui de la France, pour favoriser sa guérison. Ainsi, en septembre 1860, le frère Jéromien fut envoyé en France.

Après avoir passé près de deux ans à Marseille et à Avignon, son état s'améliora considérablement, et il demanda l'autorisation de reprendre l'enseignement. Sa demande fut acceptée, et il enseigna avec exemplarité dans notre communauté des écoles gratuites de Dijon pendant huit à neuf mois. Là-bas, comme à la Réunion, son travail fut irréprochable en termes de zèle, de prudence, d'ordre et de progrès.

Cependant, sa maladie réapparut, ne lui laissant d'espoir de survie qu'en se soumettant aux traitements de spécialistes dans un établissement public à Paris.

Plein de foi, il s'abandonna à la divine providence et, de mai 1863 au 10 avril de cette année, il suivit un traitement rigoureux, partagé avec une trentaine d'enfants malades.

Ne pouvant exprimer autrement son désir de servir Dieu, et la nature de sa maladie le permettant, il enseignait quotidiennement le catéchisme à ces enfants, les surveillait seul, et leur inspirait non seulement le respect et l'obéissance, mais aussi la patience, l'amour de Dieu et le sens du devoir.

Il revenait parfois à notre maison-mère pour se ressourcer et renouveler sa détermination à se consacrer à Dieu et à accepter ses desseins.

Telle fut la conduite religieuse et méritoire du frère Jéromien tout au long de sa douloureuse existence.

Pressentant sa fin, il demanda les derniers sacrements, qui lui furent administrés dans l'établissement où il était soigné depuis six ans. Après avoir accompli ce devoir solennel, il demanda à être transféré à notre maison-mère pour mourir parmi ses frères.

Conservant toutes ses facultés jusqu'à la fin, il reçut des soins constants pendant les deux mois qu'il vécut à notre infirmerie, et communia chaque dimanche, suprême consolation du juste face à la mort.

Calme, résigné et aspirant à la vie éternelle, il attendait son dernier moment, et rendit son âme à Dieu dans la prière.

Le 3 juin 1869 à Paris 7ème, le frère Jéromien, originaire de l'île de la Réunion, est décédé dans notre infirmerie principale. Il était âgé de trente-trois ans, dont dix-huit et demi de vie religieuse. Il a été inhumé au cimetière de Montparnasse.