MAURICE BOYER DEVENU FRERE YRIEZ

21/02/2025

Maurice BOYER, né le 28 septembre 1838 à Sainte-Rose (974), est le fils de Mazade BOYER et de Marie Judith BOYER. Issu d'une famille de dix enfants, il est un parent du côté maternel dans mon arbre généalogique.

Un éducateur et directeur exemplaire :

Entré au noviciat de Saint-Denis le 26 avril 1853, il est alors âgé de quinze ans, était de petite taille. Son désir ardent de se consacrer à Dieu a convaincu les supérieurs de le garder malgré son apparence frêle. Et c'est le 14 août 1853 qu'il a revêtu l'habit religieux et pris le nom de Frère Yriez.

Après sa formation, il débute dans l'enseignement à Saint-Leu en 1854. Ses qualités humaines et pédagogiques lui assurent un succès rapide. Il a obtenu le 10 juin 1872 son brevet élémentaire à Saint-Denis. Il gravit les échelons, enseignant dans différentes classes et établissements, jusqu'à devenir directeur en 1878 à Saint-Leu.

Un homme de piété et de dévouement :

Sa piété profonde est une caractéristique marquante de sa vie. Elle influence sa conduite et inspire son entourage. Sa douceur et sa bonté dans la direction encouragent ses subordonnés et ses élèves.

En 1881, il est envoyé à l'île Maurice où il enseigne pendant cinq ans. De retour à la Réunion, il assume de nouveau la direction de plusieurs communautés, notamment à Entre-Deux et Saint-Louis. Il est ensuite chargé de superviser les travaux du nouvel établissement de Saint-Michel, puis de diriger l'école libre de Saint-Denis. En 1903, il retourne à l'île Maurice comme sous-directeur du collège Saint-Joseph.

Un professeur apprécié et respecté :

Il est un professeur compétent et dévoué. Il se soucie de la piété, de l'éducation et de l'instruction de ses élèves. Sa discipline est douce et ferme, et il obtient d'excellents résultats. Ses anciens élèves gardent de lui un souvenir ému. Ses catéchismes sont préparés avec soin et enseignés selon la méthode traditionnelle de son institut.

Homme jovial et affable, il est toujours souriant et prêt à rendre service. Il encourage les autres à la joie et à la bonne humeur.

Un religieux exemplaire :

Il est un religieux régulier et pieux. Il accomplit ses exercices spirituels avec assiduité et respecte les règles de sa congrégation. Il est scrupuleux dans les moindres détails et accomplit ses tâches avec dévouement, malgré ses problèmes de santé.

Malgré les soins prodigués, les crises de suffocation causées par un asthme chronique, une maladie cardiaque de longue date et une paralysie intestinale ont eu raison de lui. Il a enduré ses souffrances avec une patience et une résignation exemplaire, acceptant la volonté divine.

Il est attentif aux besoins de ses frères et prend soin des biens matériels. Il se soucie également du bien-être spirituel des serviteurs, auxquels il consacre du temps pour les instruire.

Il témoigne d'un grand respect envers ses supérieurs et ne tolère aucune critique à leur égard.

En tant que directeur, il est un véritable père pour ses subordonnés. Il veille à instaurer un climat de piété, de joie, de paix et d'union au sein de sa communauté. Ses relations avec l'extérieur sont empreintes d'estime et de respect.

Sa foi profonde se manifeste dans son recueillement lors du Saint-Sacrement. Il voue une dévotion particulière à la Vierge Marie, à saint Joseph et aux âmes du purgatoire.

Une fin de vie pieuse :

Peu de temps avant sa mort, il ressent un malaise. Il a le pressentiment qu'il ne se rétablira pas. Malgré les soins prodigués, son état de santé se détériore et il décède le 22 juillet 1907 à Saint-Denis (974), à l'âge de 68 ans, après avoir communié et reçu les sacrements.

Sa mort, bien que subite, n'est pas imprévue. Il avait conscience de sa fragilité et se préparait à la rencontre avec Dieu.

Ses funérailles ont lieu dans la chapelle de Saint-Michel. De nombreux élèves, anciens élèves, parents et amis assistent aux obsèques, témoignant de leur affection et de leur gratitude envers cet homme de foi et d'éducation.



*Tous les récits individuels sur les Frères des Ecoles Chrétiennes sont tirés des copies d'archives aux Archives Lasalliennes. Tous ceux cités sur mon blog ont un lien de parenté avec mon arbre généalogique.